La blessure de l'abandon - Pauline Papin Psychologue

La blessure d'abandon
Qu'est ce que c'est ?

La blessure de l’abandon fait partie du « concept des 5 blessures de l’âme » :

Initialement, ce concept a été décrit par John Pierrakos, Psychiatre Américain. Il s’était lui-même inspiré de Wilhelm Reich, Médecin Psychiatre et Psychanalyste Autrichien.

Ce concept s’est fait connaître grâce au livre de Lise Bourbeau : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même« .

La blessure d’abandon n’apparaît pas seulement lorsqu’un enfant a été abandonné physiquement. Elle peut aussi se produire lorsque un enfant n’a pas été comblé dans ses besoins affectifs :

Le sentiment d’abandon n’est pas lié à la durée réelle et objective de la séparation. Il est lié au ressenti de l’enfant, à son manque affectif. Cette blessure peut s’installer en conséquence d’une carence affective parentale lors d’une absence, d’une indifférence ou lors de mauvais traitement. Il est important de préciser qu’il s’agit du ressenti. Ce qui veut dire que dans une même fratrie, dans un même contexte, vous pouvez avoir développé ou non un sentiment d’abandon.

Pour aller plus loin dans l’exemple, vous pouvez facilement observer un sentiment d’abandon au contact d’un parent maltraitant, d’un parent dépressif, d’une situation de divorce et de garde alternée. Mais l’adulte que vous êtes aujourd’hui, aura certainement plus de difficulté à identifier l’origine du sentiment d’abandon qui est cristallisé.

Cette carence se traduit par un « syndrome d’abandon ». Il se manifeste comme un état psychologique et émotionnel d’insécurité ayant des conséquences sur :

La blessure d’abandon est souvent associée à une faible estime de soi et un manque de confiance en soi. Le vécu de l’abandon est, plus ou moins consciemment, mis en lien avec le sentiment d’en être responsable. Cela a une influence directe sur notre valeur propre. Et selon cette logique déformée, nous nous convainquons que : « si nous avons été abandonnés, c’est sans doute que nous le méritions ». Bien entendu, c’est tout à fait faux. Mais l’enfant que vous avez été s’est attaché à cette croyance. Il s’est construit avec elle. Ses sentiments, ses émotions et ses comportements sont associés à cette croyance.