Accompagnement
lors d'un deuil

Aujourd’hui en France, 1 personne sur 2 traverse un deuil. Pourtant, ce sujet est tabou dans notre société et reste très difficile à aborder. De ce fait, il se vit souvent en silence, à bas bruit. « Or, c’est un traumatisme, une blessure qui se fait sentir tout au long de la vie » nous dit le Dr Christophe Fauré.

Si vous avez perdu un être cher et que vous ne savez pas à qui en parler, je vous propose de vous accompagner au cours de cette traversée, dans votre processus de deuil (au niveau inconscient) et dans votre travail de deuil (au niveau conscient). Je serai à votre écoute dans votre vécu du deuil au jour le jour.

Le deuil,
qu’est-ce que c’est ?

Combien de temps dure-t-il ? Après un deuil, peut-on vivre comme avant ? Reprendre goût à la vie ? La douleur est-elle toujours présente ? Le sera-t-elle tout au long de ma vie ? Comment réagir face à notre entourage ? Peuvent-ils comprendre ce que je ressens ? Faut-il cacher sa peine ou l’exprimer ? Serai-je toujours la même personne ou vais-je changer ? Pourrais-je arriver à vivre sans elle, sans lui ?

Ces questionnements, beaucoup de personnes touchées par le décès d’un être cher se les posent. Afin d’y répondre au mieux et pour vous accompagner dans votre processus, je vous propose une définition et une description des 4 phases du deuil en mot et illustrées par des images.

Définissons le deuil

En français, les mots deuil et douleur sont issus du verbe latin « dolere » qui signifie souffrir. Le deuil désigne à la fois la mort d’un être cher et l’affliction, la peine profonde ressentie dont l’origine est cette disparition irréversible.

Un deuil « ne se fait pas, il se traverse ». C’est un long chemin, propre à chacun, il est une expérience unique. Il n’y a donc pas de vécu « anormal », ni norme, ni règle, ni deuil type, ni comparaison, cette traversée du deuil est la vôtre. Le processus de deuil se fera, qu’on le veuille ou non, car il s’agit d’un processus inconscient, naturel, universel et nécessaire. Comme la cicatrisation d’une plaie qui peut s’opérer sans notre recours, si nous la laissons à l’air libre.

Toutefois, tous les soins que nous réalisons pour accompagner la cicatrisation favorise l’harmonie et l’homogénéité de celle-ci. Il s’agit là du travail de deuil : c’est tout ce que la personne met en place consciemment pour créer des conditions harmonieuses à l’accompagnement du processus de cicatrisation. 

Le processus de deuil

comprend 4 grandes phases

Phase 1
Le choc

deuil-phase 1

Phase 2
La fuite

Phase 3
La déstructuration

Phase 4
La restructuration

Phase 1

Le choc et la sidération

L’annonce du décès de l’être cher plonge la personne dans un état de choc, de sidération voire de déni. Cette nouvelle inconcevable provoque la mise en place de mécanisme de protection psychique qui ont pour fonction de nous préserver.

Le stress aigu dans lequel nous précipite cette annonce est moteur et « porte » la personne endeuillée.

Cette protection permet d’intégrer le premier niveau du deuil, à savoir la reconnaissance de la perte de l’être aimé.

phase-1-choc-du-deuil
phase-2-fuite-du-deuil

Phase 2

La fuite et la recherche

Le traumatisme est si fort que la personne va fuir la douleur et la souffrance pour ne pas la ressentir. Elle va mettre en place des conduites d’évitement pour combler le vide inhérent à l’interruption de la relation avec l’être aimé. Cela peut se traduire par une fuite en avant dans le travail, une hyperactivité dans des activités diverses. Ce temps de fuite est tout à fait normal, il s’agit d’une période d’ajustement entre la vie d’avant et la vie d’après.

La recherche de l’être aimé est une tentative de préserver la relation interrompue. Cette recherche peut se traduire de différente façon. Voici quelques exemples : écouter sa voix sur le répondeur de son téléphone, regarder, toucher, sentir et porter ses vêtements, regarder des photos et des vidéos, le ou la voir et lui parler…

Il s’agit d’une manière de garder contact avec l’être aimé. 

Phase 3

La déstructuration,
le vécu dépressif

La personne prend conscience que la relation « extérieure » à l’être aimé est rompue et que cette perte est irréversible, ce qui la plonge dans des émotions d’une extrême violence dont le sentiment de solitude est à son paroxysme. Le vécu dépressif s’installe, même longtemps après le décès. C’est la phase la plus douloureuse du processus : la personne perd tous ses repères.

La traversée de cette phase est tout à fait normale. Elle est un indicateur de la bonne progression du processus de cicatrisation.

phase-3-vecu-depressif-du-deuil
phase-4-reconstructuration-apres-un-deuil

Phase 4

La restructuration

Au plus profond de la personne, le processus de cicatrisation intérieur se met en place dès la phase 3 et durant la phase 4. Un lien intérieur avec l’être aimé se construit. Il est d’une autre nature et le relie à lui de manière constante et indéfectible.

Progressivement, la personne commence à entrevoir la possibilité d’un retour à la vie, à sa vie, à son existence dans le monde, avec les autres, avec le défunt.  

Cette phase peut être longue. Il n’est pas rare d’observer des allers/retours, des fluctuations émotionnelles, des remaniements chez la personne. En effet, une transformation de son identité et de sa place s’opère en parallèle. 

Je n'oublie pas,
j'ouvre un nouveau chapitre
de ma vie

La construction d’un lien indéfectible avec le défunt permet d’entretenir un dialogue intérieur. Il est possible de lui parler, de le solliciter dans des prises de décision, de mener des projets à bien pour lesquels il était favorable. Cet échange est le signe d’un travail de deuil construit et bien accompli.

La personne est libre d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie, sans le défunt. 

Vous reconnaissez vous dans ces 4 phases ?